Isaac n'était pas très habitué à rester enfermé toute la journée. De plus les bâtiments du pensionnat n'avaient rien à voir avec les maisons de son petit village dans la forêt. Un peu perdu dans ce nouveau monde, il avait quitté l'enceinte de l'établissement pour s'en retourner à sa chère nature. Il avait, dès son arrivée, observé les grands chênes et marronniers qui s'étendaient en une grande et vaste forêt près du Pensionnat. Il s'y rendit alors très tôt dans la matinée pour pouvoir rencontrer encore la rosée qui ne se serrait pas encore évanouie. Habillé d'un simple jean et d'un pull déformé lui donnant pour une fois l'allure général d'un garçon de son âge, il sortit des grands bâtiments de briques rouges et attrapa le petit sentier en direction de la forêt. Ses cheveux, laissés libres, flottaient sur la brise matinal. Rien ne vînt le déranger durant le trajet qui le mena à cœur de la forêt.
Les arbres immenses étaient dégarnis de feuilles à cause de la saison dans laquelle ils se trouvaient. L'hiver était la saison des grands froids que détestaient tant les animaux ou comme lui, les autres créatures de la forêt. Le sol gelé ne l'empêcha pas pour autant de retirer ses soulier pour se promener pieds nus dans les bois. Il aimait cette sensation de sentir la terre sous ses orteils, cela lui permettait, selon lui, de mieux se mouvoir et d'éviter d'écraser quelques malheureux insectes qui se seraient trouvés sur son chemin.
Il était arrivé au pied d'un grand marronnier au tronc plus clair que ses semblables ; il s'agissait là d'un jeune arbre de seulement une vingtaine d'année qui se frayait un passage vers les hauteurs pour permettre à ses extrémités d'atteindre un jour les éclats du soleil. Isaac choisit de commencer son ascension par cet endroit car le jeune marronnier avait des branches encore assez basses qui lui serrait facile d'atteindre sans trop de fatigue.
Il se concentra, pas la peine d'user totalement ses forces à voler, de grands bonds suffiraient à le gravir au sommet. C'est ce qu'il fit alors. En quelques bonds élancés par la concentration d'une force d'impesenteur sous ses pieds, il atteignit d'abord les premières branches de l'arbre, ensuite celles situées plus en hauteur avant de changer d'arbre pour un plus grand et de se retrouver au-delà de la cime des arbres. Posté ainsi sur la plus haute branche d'un vieux chêne, il pouvait observer les alentours ; le pensionnat qui n'était pas si loin qu'il l'aurait cru et la ville qu'on pouvait voir encore avec les feux de la nuit qui n'avait pas encore été éteints.
*Quoi*
Il entendit alors un bruit sous lui. Quelqu'un qui aurait cherché refuge dans la forêt tout comme lui ou bien un chasseur ? Il était bien trop haut pour voir ce qui se passait réellement sous ses pieds et il descendit de quelques mètres, usant de son pouvoir cette fois-ci pour ne pas causer de bruit en marchant sur les branches.
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